Carpates sanglantes. Une branche commerciale pourrie

Lui, Hans (Joachim Król), s’attendait-il à un tel méli-mélo lorsqu’il a reçu cette généreuse offre d’emploi en Roumanie qu’il a été contraint de quitter trente ans plus tôt, après avoir traité avec la Securitate ? ? Dans son pays natal, après son adhésion à l’Union européenne, les choses ont changé… d’autres non. « Ici la corruption fait partie intégrante de la culture politique », rappellera-t-il assez tôt. « Il faut faire des petits cadeaux de temps en temps si on veut s’en sortir », rétorque, quelques jours plus tard, un entrepreneur véreux, ex-officier de Ceausescu.

C’est sur fond de magouilles liées au commerce du bois que le détective débarque à Krondstadt, au pied des Carpates. La forêt roumaine est surexploitée. Ses défenseurs voudraient en faire « le poumon vert du continent et non un stock de bois pour étagères bon marché », mais l’appât du gain est trop fort. C’est sans doute ce qui a motivé la disparition de Jens Baumann, que Hans avait été engagé pour retrouver – même si on devine un destin réglé dès la première scène du film. Quels sont les liens entre la société d’exploitation qui a payé Baumann, les travaux de la route qui ont coûté la vie à plusieurs Roms dans un glissement de terrain et les subventions européennes ? Un indice : ce n’est pas au fond de la bouteille que Hans, un antihéros aux faux airs d’inspecteur Canardo, trouvera la solution.